En 1920, les traitements de l’ulcère de l’estomac ne se faisaient pas avec les traitements de haute technologie d’aujourd’hui (inhibiteur de la pompe à proton…) Ils se faisaient avec des conseils hygiéno-diététiques tels que manger moins épicé, éviter le café et consommer beaucoup de produits laitiers tous les jours pour tamponner l’acidité de l’estomac qui produit naturellement de l’acide chlorhydrique nécessaire à l’enzyme pepsine responsable de la digestion des protéines. Les effets secondaires de ce régime nommé Sippy, à la mode en 1960, ont été mis en évidence : les patients qui suivaient ce régime étaient 2 fois plus touchés par un infarctus du myocarde ! Ces données ont été recueillies dans plus de 21 pays. Ainsi les chercheurs conseillaient de ne pas boire plus de 0,2 litre de lait par jour.
Ceci est dû au fait que l’excès de calcium dans l’organisme ne peut être utilisé correctement : une partie donc va être excrétée par les urines et l’autre va se déposer dans les vaisseaux sanguins, les rigidifiant et facilitant ainsi la formation de caillots sanguins avec risque d’ infarctus. Il semblerait que le calcium diminue l’absorption d’autres minéraux favorables à la bonne santé cardio-vasculaire.
En outre, les produits laitiers contiennent une grande quantité de calcium peu assimilable. Notre corps utilise la forme active de la vitamine D (le calcitriol) produite au niveau du rein, pour contrôler la quantité de calcium que notre corps assimile et excrète ; la vitamine D participe ainsi à notre santé osseuse. Lorsqu’on consomme 3 ou 4 produits laitiers par jour, le niveau de vitamine D active reste durablement bas dans l’organisme. Le corps ne retient alors qu’une petite partie de calcium puis élimine l’excès par les urines, augmentant ainsi le risque de calculs rénaux. Une autre partie, comme nous l’avons vu précédemment, peut se déposer dans les vaisseaux, augmentant les risques de crises cardiaques.
Selon les chercheurs, les produits laitiers joueraient aussi un rôle dans le vieillissement prématuré de nos os, augmentant ainsi le risque de fracture sur le long terme, conséquence directe de l’ostéoporose.
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